Vous l'aurez compris, bleu est la couleur du jour !

Et ce bleu, décliné dans quelques langues étrangères, est celui du lac Sarmiento au Chili.

1 - Pour Katia, les photos 1, 2 et 4 ont été prises avec le Tokina AT-X 12-28 Pro DX  !

2 - Il a été nommé ainsi en l'honneur de l'explorateur espagnol Pedro Sarmiento de Gamboa.

3 - Bien que les photos ne le laisse pas forcément deviner, je n'ai pas souvenir avoir vu une mer ou un lac présentant une telle teinte de bleu. J'ai été littéralement scotché en le découvrant !

4 - Pour situer le lago Sarmiento un petit clic ici.

5 - Et pour faire écho au commentaire de Paul hier, voici un nandou de Darwin rencontré à quelques encablures du lac. Et je dois avouer que je ne m'attendais vraiment pas à trouver un cousin de l'autruche dans le coin !   Photo malheureusement prise de très loin, trop loin....

Je sais que je me répète et que la sénilité me guette, mais pour profiter pleinement du panoramique et des autres photos, le clic s'impose vraiment.

Comme le laisse supposer le panneau ci-dessous que l'on croise assez régulièrement dans le grand sud patagonique, aujourd'hui je vous offre une grande bouffée d'air pur sur les rives du Seno Otway au Chili.

1 - A gauche le drapeau de la province de la Terre de Feu (coté Chili) et à droite le drapeau national chilien. Et comme vous le voyez, ceux-ci ne sont pas en berne.

2 - Ce jour là, le vent soufflait de façon continue à plus de 80 km/h !

3 - Pour ceux qui désirent situer plus précisément le Seno Otway un petit clic ici

4 - Mer agitée à très très agitée comme aurait surement dit le regretté Albert Simon.

5 - Mais pourquoi donc venir ici me direz vous fort justement ? Tout simplement pour observer quelques manchots de Magellan dans leur habitat naturel. D'ailleurs les plus observateurs d'entre vous en auront surement repérés quelques uns ci dessous.

 6 - Pas foule ce jour là mais quand même quelques courageux se prélassant sous le chaud soleil patagonique ! 

7 - Belle rythmique pour ces deux spécimens revenant d'une promenade en mer.

8 - Le Seno Otway est une étendue d'eau naturelle qui occupe une vallée laissée par le recul d'un glacier pendant la dernière ère glaciaire. Et bien qu'il soit situé à l'est de la Cordillère des Andes, il est relié à l'océan Pacifique à travers le détroit de Magellan via un passage étroit

9 - Vous pouvez maintenant retirez la doudoune et le coupe vent, la balade est terminée.

1 - Au milieu du siècle dernier, des castors en provenance du Canada ont été introduits dans le parc national de la Terre de Feu avec l'idée de développer l'industrie de la fourrure.

Petit rappel, un petit clic sur les photos est conseillé pour bénéficier d'une meilleure définition et d'une taille supérieure

2 - Le climat en Terre de Feu étant nettement moins froid qu'au Canada, le castor a développé des fourrures de faibles épaisseurs comparativement à ses congénères canadiens et donc d'une faible valeur marchande.

Cette introduction s'est donc traduite par un échec qui s'avère de plus en plus cuisant pour le Chili et l'Argentine.

3 - Sans prédateurs naturels comme l'ours, le loup ou le lynx, ces castors de la Terre de Feu se sont alors développés rapidement et sans limite écologique avec pour conséquence une incidence importante sur tout l'écosystème.

4 - Bien qu'il soit assez difficile à observer, j'ai quand même pu "capturer" ce bucheron local qui commençait à s'animer en cette fin de journée.

5 - Les castors sont maintenant considérés comme un fléau par les autorités argentines et chiliennes même si d'un autre côté l'industrie du tourisme développe et favorise l'image d'un animal amical et inoffensif pour l'environnement. 

6 - Selon le service agricole et de l’élevage le castor aurait déjà ravagé 24.000 hectares, dont 70 % de forêts. En prolifèrant ils détruisent la flore, rongent et abattent les arbres, avec lesquels ils construisent des digues parfois longues de 500 mètres. Ces dernières provoquent ainsi des inondations de forêts et rompent l’équilibre de la nature.

7 - Selon le SAG de la région de Magellan il faudrait éliminer 15 000 spécimens par an pour réguler l’espèce.

 Petite balade sur le canal de Beagle avec d’un côté le Chili, de l’autre l’Argentine. Le bateau file en direction du Cap Horn..........laissant derrière lui la ville d'Ushuaia. Mais notre route s’arrêtera au mythique phare des Éclaireurs construit par des français ! (Cocorico ! )

Long de 240 km, le canal de Beagle est un détroit situé à l'extrémité sud de l'Argentine. La ville d'Ushuaïa que l'on devine tout au fond est située sur la rive coté argentin.

Construit sur un îlot rocheux, le phare de briques des Éclaireurs arbore deux rayures rouges et une blanche connues dans le monde entier. Du haut de ses 11 mètres (une bonne vingtaine de mètres au dessus du niveau de la mer), il émet un faisceau de couleurs blanche et rouge toute les cinq secondes et s’alimente en énergie grâce à des panneaux solaires. Si si, je vous assure

Les Eclaireurs est souvent confondu avec le phare de San Juan del Salvamento dit Le phare du bout du monde. Celui-ci est situé un peu plus loin, sur l’ile des Etats (isla de los Estados), au large de la péninsule de Mitre. C’est de ce dernier dont s’est inspiré Jules Verne pour écrire son roman Le phare du bout du monde publié juste après sa mort en 1905.

 C’est le 23 décembre 1920 que ce phare fût mis en service par une expédition française nommée La Romanche. Le nom de phare des Éclaireurs est d’ailleurs issu de cette expédition en hommage aux îlots environnants qu’il fallait éclairer.

Les lions de mer et les cormorans trouvent de quoi se reposer sur plusieurs des îles situées sur le canal, notamment celle qui "héberge" Les Éclaireurs.

Je pense que vous avez eu le temps de digérer la masse de glace absorbée lors du premier message consacré au Perito Moreno. Voici donc la suite et fin des photos consacrées à ce glacier.

Sur le coté droit du Perito Moreno, lorsqu'on le regarde depuis la péninsule de Magellan, se trouve le canal de los Tempanos qui est le prolongement du lac Argentino. De l'autre coté, à droite, se trouve le Brazo Rico.

Pour mieux situer tout cela je vous recommande un petit clic ici  La péninsule de Magellan sur laquelle se trouve les passerelles est en vert (vous pouvez zoomer en + ou en - et passer en mode "Earth").

Il avance d'à peu près deux mètres par jour soit environ 700 mètres par an. Toute l'année ses murs de glace s'effondrent. Le front du glacier gagne continuellement sur le lac Argentino et quand il atteint la rive opposée de la péninsule Magellan, il divise le lac en deux créant des digues naturelles.

Les eaux du Brazo Rico montent alors jusqu'à une trentaine mètres de haut et commencent à éroder le glacier qui devient moins résistant et cède sous la pression. Cet effondrement spectaculaire du front du glacier a lieu périodiquement tous les 4 à 5 ans.

La dernière rupture date du 2 mars 2012. Donc si vous voulez assister à la prochaine, allez y en 2016 ou 2017.

Pourquoi ces ces nuances de bleus me direz vous ?

Plus l'iceberg est ancien, plus il a subi de compression. Ceci a pour effet de chasser les bulles d'air et d'éroder les surfaces réfléchissantes. La lumière blanche qui pénètre l’iceberg est donc en grande partie absorbée. Les grandes longueurs d’ondes, comme le jaune et le rouge, sont absorbées en premier alors que les courtes comme le bleu persistent plus longtemps.

Les icebergs issus de jeunes glaciers n'ont eux pas subis beaucoup de compressions et contiennent donc beaucoup de bulles d'air et de surfaces réfléchissantes; ils réfléchissent donc une grande partie de la lumière blanche et paraissent... blancs !

Quelques pans de glace s'en vont errer sur le canal de los Tempanos.

On trouve également une petite plage de sable fin bien moins fréquentée que celles de la Côte d'Azur !

Pas le moindre baigneur ce jour là, mais vu le temps qu'il faisait c'est pas vraiment surprenant.

Et au moment de quitter le site pour reprendre "ma route N°5", le soleil est venu me narguer.

Quelques uns d'entre vous se demandaient ce que l'on trouvait au bout des routes de mon précent message ? Aujourd'hui je vais  vous dévoiler ce que l'on trouvait au bout de la 5ème route.

Il s'agit d'un des glaciers les plus connus d'Argentine et même du monde. Ce glacier que l'on peut découvrir depuis la péninsule de Magellan doit son nom à l'explorateur argentin Francisco Pascacio Moreno dit Perito Moreno.

Vu les conditions climatiques je ne peux que vous conseiller de les visionner en grand format, la définition n'en sera que meilleure.

La coquille de noix qui doit quand même faire une bonne quinzaine de mètres semble vraiment ridicule face à ce géant dont le front fait environ 5 000 mètres de large !

Difficile de l'avoir en entier dans le viseur ! D'autant plus que la visibilité était plutôt réduite ce jour là par la faute d'un crachin que n'a pas renié le breton que je suis ! Sur la gauche on découvre une partie des 4 km de passerelles en bois, plutôt bien intégrées dans l'environnement, qui permettent de découvrir le glacier dans presque toute sa largeur.

Quelques chiffres qui en disent davantage que de longs discours : Surface : 250 km2 - Longueur : 30 kilomètres

Quand je vous disais que ça ne rentrait pas entièrement dans le boîtier ! Ci-dessous l'aile gauche

Et ici l'aile droite !

La hauteur de glace est d'environ 170 mètres, dont "seulement" 70 sont émergés.

Spéciale dédicace pour Sophie qui se reconnaitra certainement.

Vu le nombre relativement important de photos que j'ai de ce géant, je vous proposerai un second message prochainement.

Vous ne savez que faire ce WE ? Voici quelques chemins à prendre !

Ruta N°1 - Quelque part dans le parc national Torres del Paine au Chili

Ruta N°2 - Droit devant le lago Argentino du coté de El Calafate. Et vous me croirez ou pas, nous sommes en Argentine !

Ruta N°3 -On se retrouve au coeur du parc national Torres del Paine au Chili

Ruta N°4 - Par ici on se dirige vers la petite ville argentine de El Chalten située au pied du Fitz Roy dans le parc national des Glaciers.

Ruta N°5 -A nouveau dans le parc national des Glaciers mais cette fois sur la péninsule de Magellan.

En suivant cette route vous devriez arriver au glacier Périto Moreno.

Ruta N°6 - -Pour terminer, on reprend une piste dans le parc national Torres del Paine menant à un célèbre sommet de Patagonie, le Cerro Torre.

Mon PC (surement jaloux de votre serviteur), s'est décidé à prendre des vacances, comme ça, du jour au lendemain sans crier gare. Je n'ai donc pas eu d'autre choix que d'attendre qu'il revienne.

A son retour, pas le moindre mot d'excuse et pas la moindre photo me laissant deviner où il trainait pendant tout ce temps !

Par contre, ce que je peux vous dire, c'est que les deux clichés suivants ont été réalisés à Puerto Natales au Chili. Cette ville d'un peu moins de 10000 habitants, située au bord du canal Señoret, constitue un bon point de départ vers le le fabuleux parc national Torres del Paine dont j'aurais surement l'occasion de vous parler prochainement.

Comme ça fait un moment que je ne vous l'ai pas dit, vous pouvez, que dis-je, vous devez cliquer sur ces photos !

Pour rester dans le fil de mon message précédent, mais en descendant un peu plus au sud.........et au frais !

Pour mon retour je vous propose un petit jeu, deviner dans quel coin à été prise cette photo où je suis allé passer un peu de temps.

Le gagnant...............ne gagne rien hormis toute ma considération ce qui est déjà pas mal il me semble. 

Je vous laisse quelques jours avant de donner la réponse.

C'était ici !