Je pense que vous avez eu le temps de digérer la masse de glace absorbée lors du premier message consacré au Perito Moreno. Voici donc la suite et fin des photos consacrées à ce glacier.
Sur le coté droit du Perito Moreno, lorsqu'on le regarde depuis la péninsule de Magellan, se trouve le canal de los Tempanos qui est le prolongement du lac Argentino. De l'autre coté, à droite, se trouve le Brazo Rico.
Pour mieux situer tout cela je vous recommande un petit clic ici La péninsule de Magellan sur laquelle se trouve les passerelles est en vert (vous pouvez zoomer en + ou en - et passer en mode "Earth").
Il avance d'à peu près deux mètres par jour soit environ 700 mètres par an. Toute l'année ses murs de glace s'effondrent. Le front du glacier gagne continuellement sur le lac Argentino et quand il atteint la rive opposée de la péninsule Magellan, il divise le lac en deux créant des digues naturelles.
Les eaux du Brazo Rico montent alors jusqu'à une trentaine mètres de haut et commencent à éroder le glacier qui devient moins résistant et cède sous la pression. Cet effondrement spectaculaire du front du glacier a lieu périodiquement tous les 4 à 5 ans.
La dernière rupture date du 2 mars 2012. Donc si vous voulez assister à la prochaine, allez y en 2016 ou 2017.
Pourquoi ces ces nuances de bleus me direz vous ?
Plus l'iceberg est ancien, plus il a subi de compression. Ceci a pour effet de chasser les bulles d'air et d'éroder les surfaces réfléchissantes. La lumière blanche qui pénètre l’iceberg est donc en grande partie absorbée. Les grandes longueurs d’ondes, comme le jaune et le rouge, sont absorbées en premier alors que les courtes comme le bleu persistent plus longtemps.
Les icebergs issus de jeunes glaciers n'ont eux pas subis beaucoup de compressions et contiennent donc beaucoup de bulles d'air et de surfaces réfléchissantes; ils réfléchissent donc une grande partie de la lumière blanche et paraissent... blancs !
Quelques pans de glace s'en vont errer sur le canal de los Tempanos.
On trouve également une petite plage de sable fin bien moins fréquentée que celles de la Côte d'Azur !
Pas le moindre baigneur ce jour là, mais vu le temps qu'il faisait c'est pas vraiment surprenant.
Et au moment de quitter le site pour reprendre "ma route N°5", le soleil est venu me narguer.