Les Arméniens commémoraient le 24 avril dernier le génocide perpétré en 1915 par les Turcs ottomans contre leurs ancêtres. A cette occasion des centaines de milliers d’Arméniens ont participé à une procession au Mémorial du génocide pour y déposer bougies et fleurs près de la flamme éternelle. Ce mémorial est appelé Tsitsernakaberd en arménien.
En 2001, la France a été le premier grand Etat européen à avoir reconnu le génocide arménien.
Le monument est composé de plusieurs parties :
Une pointe de granite de 44 mètres de haut représente la renaissance de la nation arménienne. Cette pointe est divisée en deux parties, l'une couvrant l'autre, qui symbolisent les deux Arménies orientale et occidentale. Lorsque j'y suis passé, cette pointe et l'allée faisaient l'objet d'une restauration en vue du centenaire.
Le long de l'allée menant à la stèle, un mur long de cent mètres porte les inscriptions des principaux villages arméniens de l'Empire Ottoman dans lesquels ont eu lieu les massacres.
Douze stèles de granite sont disposées en cercle. Au milieu la flamme éternelle est le lieu de recueillement où chaque 24 avril des milliers de personnes viennent déposer une fleur.
Les Arméniens estiment qu’un million et demi des leurs ont été tués de manière systématique entre 1915 et 1917, pendant les dernières années de l’Empire ottoman, et une vingtaine de pays, parmi lesquels la France et la Russie, ont reconnu qu’il s’agissait là d’un génocide.
La Turquie récuse ce terme et évoque pour sa part une guerre civile en Anatolie, doublée d’une famine, dans laquelle 300.000 à 500.000 Arméniens et autant de Turcs ont trouvé la mort.