Notre-Dame de Sénanque
Enserrée dans le creux d'un vallon provençal, l’Abbaye Notre-Dame de Sénanque est l’un des plus beaux témoignages de l’architecture cistercienne primitive. Sa fondation date du 9 des calendes de Juillet 1148 (23 Juin).
Les XIIIème et XIVème siècles voient l’apogée de Notre-Dame de Sénanque qui accroît son domaine, son pouvoir et son influence. L’Abbaye possède quatre moulins, sept granges, un hôpital à Arles, plusieurs maisons à L’Isle sur la Sorgue, Cavaillon, Carpentras, Marseille, un hospice à Pernes les Fontaines dont une rue conserve encore le nom de Sénanque.
La situation de l’Abbaye se dégrade au début du XVème siècle : en une période de troubles et de violences, le patrimoine de l’Abbaye ne peut être conservé, les subsides s’effondrent, les vocations se tarissent. En 1439, la communauté ne compte plus que trois Frères.
En 1781, lorsque le denier moine de Sénanque meurt, Dom Dreux, prieur du Thoronet, occupe la fonction d’administrateur mais ne réside pas à l’Abbaye. Le 24 Septembre 1792, l’Abbaye est vendue comme bien national pour 28 000 francs. Afin de protéger Sénanque, le nouveau propriétaire prend soin d’ôter tout ce qui revêt un caractère trop religieux pour cette époque troublée. Il fait retirer la croix qui couronne l’église, enlève les trois cloches et fait marteler les armoiries du logis abbatial.
En 1854, une communauté de Frères se ré-installe à l’Abbaye. Le 29 Avril 1857, M. de Pluvinal, propriétaire privé de l’Abbaye, accepte de céder son bien à la communauté monastique, représentée par son abbé Dom Barnouin. le 05 novembre 1880, les gendarmes chassent les moines en vertu de la nouvelle loi contre les congrégations religieuses. La plupart des Frères se retirent à Fontfroide ou rejoignent l’Abbaye de Lérins.
En 1882, l’Abbaye est à nouveau vendue comme bien national pour 15 000 francs.
Dès 1889, des moines se réinstallent dans l’Abbaye sans que le propriétaire officiel ne manifeste de réprobation. Au début du XXème siècle, les autorités réagissent à cette réimplantation en chassant les moines en 1903. En juin 1905 l'abbaye est vendue à un rentier de Cavaillon qui en confie la gestion à un fermier. Le 17 Mars 1921, l’Etat impose au propriétaire le classement monument historique des parties les plus anciennes de l’Abbaye.
En Mai 1926, une douzaine de moines s’installe à Sénanque. Le bien est racheté : Notre-Dame de Sénanque est désormais prieuré de l’Abbaye de Lérins. Le 04 Octobre 1988, après quelques péripéties, une communauté de moines cisterciens venus de Lérins se réinstalle à Sénanque.
La communauté suit la règle de Saint Benoît et vit du travail des Frères : culture du lavandin, oliveraie, rucher, visites de l’Abbaye, hôtellerie et boutique monastique permettent de subvenir aux besoins de la communauté.
Comme vous le voyez, cette Abbaye Notre-Dame de Sénanque a une riche histoire, partiellement racontée ci-dessus.
Vous pouvez également trouver d'autres informations intéressantes sur le site Lubéron.fr
Prendre la mouche
Au XVIIe siècle, la mouche aux bœufs qualifiait le taon. Sa piqure provoquait une réaction si vive, imprévisible et exagérée sous l’effet de la douleur qu’elle faisait penser à un soudain accès de colère.
Ce serait donc ce taon qui serait à l'origine de l'expression prendre la mouche.
N'oubliez pas de cliquer sur les photos pour une meilleure définition.
Et lorsque quelqu’un s’emporte sans que l’on sache pourquoi, on demande Quelle mouche l’a piqué ?
Ça sent le soufre !
1 - Petite balade au sein de la zone géothermale de Wai-O-Tapu en Nouvelle Zélande (île du nord).
Après quelques hésitations, je vais vous proposer une seule publication sur ce site. Du coup, pas mal de photos à découvrir !
2 - Beaucoup de noms très évocateurs. Ici il s'agit du cratère du tonnerre (thunder crater). Pas très esthétique, mais ça donne une idée des différentes choses que l'on peut voir au cours de cette visite.
3 - Les terrasses violettes (primrose terrace). Ce sont des terrasses de silice d'une surface d'environ 1,5 Ha. L'eau qui coule de la piscine de champagne contient du silicate de chaux qui se dépose quand l'eau s'évapore, formant lentement la terrasse.
4 - La piscine de champagne (champagne pool) avec, à droite, la palette de l'artiste.
5 - La piscine de champagne est la plus grande zone du site avec environ 60m de diamètre et autant de profondeur. Cette piscine doit son origine à une éruption hydrothermale il y a 700 ans. En surface, la température de l'eau est de 74°c.
6 - Dans ce champagne on trouve de l'or, de l'argent, du mercure, du soufre, de l'arsenic, du thallium, de l'antimoine et quelques autres joyeusetés de ce genre.
7 - Ici on comprend un peu mieux le pourquoi du nom de la palette de l'artiste (artist's palette). Les couleurs changent continuellement en fonction du niveau de l'eau, du trop plein de "champagne" et, parait-il, de la direction du vent. Bizarrement, notre dépliant ne mentionnait pas l'âge du capitaine dans ces différents paramètres.
8 - La poêle à frire (frying pan flat), un ancien cratère maintenant rempli de sédiments.
9 - L'accès au différents bassins se fait en empruntant des sentiers ou des passerelles, comme ici.
10 - La piscine à huitres ! (oyster pool)
11 - Cette bassine sulfureuse devrait son nom à sa forme particulière.
12 - Quand je vous dis que ça sent le soufre !
13 - Voici le dernier bassin de la visite. Le bain du diable (devil's bath) que j'avais évoqué ici. La couleur provient de la forte présence d'arsenic dans l'eau.
14 - Des apparitions sont même possibles sur les 25 cratères, piscines et grottes repertoriés à Wai-O-Tapu !
15 - A l'extrémité du site, la vue sur le lac Ngakoro était assez sympa.