L'Ark
Tout d'abord j'en profite pour vous annoncer que la semaine prochaine je fais grève ! Ben oui, c'est comme ça !!!
Vous n'aurez donc pas droit aux publications hebdomadaires habituelles. Je ne suis pas inquiet, vous vous en remettrez.
Après la petite balade des deux derniers jours, retour en ville. Plus précisément à Boukhara où se situe la citadelle Ark aussi appelée forteresse de l'Émir.
Cette citadelle d'une vingtaine de mètres de haut fut la résidence des seigneurs de Boukhara. Les plus anciennes fondations retrouvées sur le site datent de plus de 2500 ans, mais la partie visible actuellement date du XVIIIe siècle. Au fil des siècles, les remparts furent constamment "rapiécés" afin de consolider les parties abîmées ou détruites lors d'attaques.
Au XVIIIe siècle l'Ark était une ville dans la ville et comptait plus de 3000 personnes. L'ensemble de la citadelle comprenait des jardins, des bâtiments administratifs, le Trésor, des étables, des écuries, une armurerie, des prisons, uen mosquée, des mausolées, des échoppes de joaillers et bien sur la résidence de l'émir, de ses femmes, des membres de sa famille et des esclaves attachés ( doux euphémisme ) à leur service.
Il ne reste malheureusement aujourd'hui qu'environ 20 % de ces constructions. En Septembre 1920, l'armée bolchévique, commandée par le général Frounze, tira au canon sur la citadelle, déclencahnt un incendie. Selon certains historiens, cet incendie aurait pu être déclenché par l'émir Alim Khan avant qu'il ne prenne la fuite.
Mon groupe de randonneuses des deux jours derniers.
Cette porte monumentale fut construite en 1740 par Nadir Shah. Plus tard cette porte fut ornée d'une horloge à l'histoire peu banale.
Giovanni Orlandi l'horloger qui l'avait fabriquée, avait été kidnappé par des marchands d'esclaves au milieu du XIXe siècle. L'italien sauva sa tête en prometttant à l'émir de lui construire une machine à mesurer le temps. L'horloger était croyant, obstiné et avait un petit faible pour le vin. Il refusa donc de se convertir à l'islam.........et y perdit la tête sur la place qui fait face à cette porte !
La terrasse couverte, encadrée par les deux tourelles, était destinée à l'émir et sa famille pour assister aux fêtes et exécutions ayant lieu sur la place. A cette époque là il n'y avait pas de complexes Gaumont ou UGC pour se distraire.
En arrière plan on devine une des coupoles de la mosquée Kalon.